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La pollution tue dans toute l’agglomération : il est temps de lancer un plan climat métropolitain !

Publié le mardi 6 janvier 2015

Aujourd’hui, Air Parif annonce un pic de pollution important aux particules fines sur la métropole parisienne. C’est également aujourd’hui que l’institut de veille sanitaire rend public l’impact de ces particules sur la santé y compris à court terme : conséquences sur les enfants et les personnes âgées ou fragiles, accidents  graves (AVC, crises cardiaques, maladies pulmonaires) et surmortalité.

-Plus personne ne peut plus raisonnablement discuter des conséquences et de la nocivité de la pollution de l’air. Il y a donc une urgence sanitaire et sociale, à Paris mais également dans toute l’agglomération. Aujourd’hui, on compte 66 microgrammes de particules fines par m3 en Seine-Saint-Denis, contre 62 à Paris.

Si je suis déterminé à lutter contre la pollution de l’air, je suis convaincu qu’une mesure, limitée à Paris, de restriction de circulation permanente pour les véhicules les plus polluants serait à la fois inefficace et injuste socialement. Ce sont évidemment les ménages plus modestes et les petites entreprises de la petite et grande couronne qui seraient directement impactés.

D’autres solutions existent : rendons cher l’acquisition de véhicules polluants, renforçons les aides à l’acquisition de véhicules propres, poursuivons le développement des transports collectifs (prolongement des lignes de métro par exemple).

Je souhaite que nous nous posions collectivement les bonnes questions et que nous trouvions, ensemble, les solutions les plus efficaces et les plus justes socialement.

Nous avons besoin d’un outil concret pour repenser, collectivement, notre rapport à l’énergie, la façon dont elle est consommée et produite, accélérer l’isolation de nos bâtiments, les systèmes de chauffage, souvent très polluants, et acter d’un plan de circulation routière à l’échelle de la métropole qui définirait les conditions, le périmètre et le calendrier d’éventuelles restrictions de circulation que je souhaite temporaires et limitées aux pics de pollution.

C’est pourquoi, je proposerai lors de la conférence métropolitaine sur ce sujet organisée par la ville de Paris le 9 janvier que nous mettions en place un plan climat-énergie et qualité de l’air à l’échelle du Grand Paris pour agir vite et efficacement.

La pollution ne s’arrête pas à la frontière du périphérique. Veut-on vraiment reconstruire l’enceinte de Thiers qui autrefois ceinturait Paris ? Nous pouvons faire mieux que cela.