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L’enlisement de Paris Métropole, symptôme des égoïsmes territoriaux.

Publié le mercredi 18 juin 2014

Hier, l’assemblée générale de Paris Métropole s’est une fois de plus transformée en une tragi-comédie un peu navrante : 4 heures de débat pour décider…de ne rien décider. Ce n’est pas une bonne nouvelle.

Ma conviction profonde est que désormais trop de participants n’ont plus qu’un souhait : empêcher à tout prix la constitution d’une Métropole du Grand Paris intégrée qui certes bousculerait les pouvoirs établis mais qui aurait le mérite de combattre un peu les inégalités et de répondre vite et fort aux préoccupations de nos concitoyens, notamment en termes de logement.

Vouloir placer au coeur de la réforme territoriale la lutte contre les inégalités territoriales, fiscales, et sociales qui minent un développement harmonieux et équilibré du territoire pourtant le plus riche de France, c’est assigner enfin un objectif politique à cette réforme. Pour cela, il faudra bien dépasser une fois pour toute l’antagonisme Paris-banlieue, y compris en faisant évoluer les statuts et les organisations de nos collectivités, et aucun ne peut être gravé dans le marbre.

Face aux risques qui pèsent sur le devenir de la Métropole du Grand Paris défini par la loi MAPAM et parce qu’il est urgent d’avancer, j’ai fait au Premier Ministre une proposition alternative que je crois plus simple et plus pragmatique, même si elle remet en cause les Conseil généraux dans leur forme actuelle : partir de l’existant, c’est-à-dire les 4 départements, qui peuvent perdre leur statut de collectivités pour devenir les territoires opérationnels d’une Métropole du Grand Paris intégrée, d’une part, de la région d’autre part, en fonction des compétences de l’une et de l’autre.

Il y a là une voie originale qui mérite d’être explorée avec un peu d’audace par le gouvernement.