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A l’Elysée, pour rappeler nos exigences en matière d’héritage des Jeux 2024 en Seine-Saint-Denis

Publié le vendredi 30 septembre 2022

A l’invitation du Président de la République, j’étais hier, aux côtés d’Anne Hidalgo, Maire de Paris, Valérie Pécresse, Présidente de la Région Ile-de-France, Patrick Ollier, Président de la Métropole du Grand Paris, Mathieu Hanotin, Maire de Saint-Denis et Président de Plaine Commune, à l’Elysée pour une réunion du Conseil olympique et paralympique.

Avec un message fort adressé au Président de la République : ne lâchons rien sur l’héritage des Jeux 2024 en particulier, en Seine-Saint-Denis.

Car il y a l’amour des Jeux et la promesse qu’ils portent mais, comme en amour, seules les preuves comptent. Nous devons faire la démonstration que les Jeux bénéficient à court et à long terme à la population. C’est pourquoi nous sommes mobilisés au quotidien pour l’héritage des jeux dans un territoire comme la Seine-Saint-Denis. 

Cette exigence pour la Seine-Saint-Denis a participé à donner du sens à la candidature de Paris 2024. Et, je le crois, elle a du sens pour la France et ses valeurs. Car le symbole est puissant : faire du département le plus pauvre et le plus jeune de France Métropolitaine le territoire d’héritage des Jeux. En contribuant à réduire les fractures au sein de notre pays, les Jeux s’inscrivent dans un récit plus large, plus fédérateur : celui de l’unité, de la cohésion et de la diversité la France.  Et nous savons que c’est en Seine-Saint-Denis qu’on viendra voir et mesurer, dès septembre 2024, la trace laissée par les Jeux.

Nous pouvons d’ores et déjà nous féliciter que la Seine-Saint-Denis accueille 80% des infrastructures financées :

  • de nouveaux équipement sportifs où cela manquait, avec la création ou la rénovation de piscines olympiques, de gymnases ou de complexes sportifs;
  • 3500 nouveaux logements au Village olympique et Village des Médias ;
  • la transformation écologique du territoire avec le développement des mobilités douces (7 routes départementales réaménagées) et la création d’espaces verts (extension du parc départemental Georges-Valbon sur 13 hectares) ;
  • la construction à Bobigny d’un équipement sportif paralympique unique en Europe, le Prisme, qui permettra de donner au sport paralympique – de la pratique en amateur au plus haut niveau – la place qu’il mérite en Île-de-France.

Dans le contexte inflationniste actuel, il est évidemment plus que jamais nécessaire d’avoir des Jeux sobres et responsables. Cela est tout à fait compatible avec des Jeux qui embarquent toutes les Françaises et tous les Français. Les Jeux sont attendus mais ils peuvent parfois apparaître comme encore un peu lointains, encore un peu flous. Il est donc nécessaire de continuer à porter un projet de Jeux inclusifs, qui bénéficient à toutes et tous.

En Seine-Saint-Denis, nous utilisons les Jeux pour développer la pratique sportive dès à présent et également favoriser la création d’activités et d’emplois qui doivent profiter aux habitants. Il faut poursuivre les efforts.

Sur les retombées en matière économiques et d’emploi tout d’abord. En Seine-Saint-Denis, nous avons une gouvernance partagée en place avec des premiers résultats satisfaisants pour la filière BTP. Mais devant lampleur des besoins dans les secteurs de la sécurité, de la restauration, de l’évènementiel, il faut intensifier notre action et faire en sorte que les Jeux débouchent sur des emplois pérennes. 

Je crois aussi que nous pouvons dès maintenant insister sur le rôle social du sport et donc promouvoir sa pratique : il est un levier de bien être, de lutte contre lobésité ou encore d’insertion. Avec Paris 2024, nous avons développé un dispositif de soutien aux acteurs locaux. Nous avons aussi accéléré nos politiques publiques en matière sportive. Il faut continuer dans cette direction et j’appelle notamment à ce que des classes sportives puissent essaimer dans les établissements scolaires. 

Enfin, il est nécessaire d’engager les populations avec des temps forts avant et pendant les Jeux auxquels elles peuvent participer. Pendant le temps des Jeux, il faut que les populations des territoires accueillants trouvent leur place dans le projet. Je pense aux « live sites » mais aussi à la billetterie sociale

Alors que notre pays est traversé de tensions, parfois de divisions, nous devons éviter un double écueil : que les crises actuelles réduisent notre ambition collective avec les Jeux, que nous ne donnions pas le sentiment de tout sacrifier pour les Jeux. 

Nous devons donner envie des Jeux par la preuve. Faisons de ces Jeux un symbole de rassemblement, un temps de célébration populaire, et travaillons pour un héritage durable !