Une très belle année 2020 à toutes et tous
Publié le lundi 3 février 2020
Une fois de plus, c’est avec un très grand plaisir que j’ai présenté mes vœux à La Courneuve, dans cette ville que j’aime tant, où j’ai toujours vécu, que j’ai vu évoluer. Parmi les présentes et les présents, de nombreux visages familiers et aussi de nouvelles personnes qui témoignent du dynamisme que connaît notre ville et notre territoire, et peut-être aussi du lien particulier de confiance que nous avons su tisser au fil des années. En 2020 et au-delà, je continuerai à représenter les habitantes et les habitants qui me font confiance avec combativité, respect et humilité. Voici le discours que j’ai eu l’occasion de présenter au gymnase El Ouafi, à La Courneuve, le 26 janvier dernier.
Mesdames et Messieurs,
Cher.e.s Séquano-Dionysien.ne.s,
Cher.e.s Courneuviennes et Courneuviens,
Cher.e.s ami.e.s,
Une fois de plus, c’est avec un très grand plaisir que je vous retrouve à l’occasion de ces vœux, ici à La Courneuve, dans cette ville que j’aime tant, où j’ai toujours vécu, que j’ai vu évoluer. Parmi vous, de nombreux visages familiers et aussi de nouvelles personnes qui témoignent du dynamisme que connaît notre ville et notre territoire, et peut-être aussi du lien particulier de confiance que nous avons su tisser au fil des années.
Merci à Oumarou Doucouré, secrétaire de section du Parti socialiste de La Courneuve et conseiller municipal, pour son engagement et son investissement dans notre ville, pour sa volonté et sa combativité, son humour et sa gentillesse. Avec André Joachim, premier maire-adjoint, mon complice à La Courneuve depuis plusieurs années, ils nous permettent de rassembler régulièrement et de débattre ensemble pour construire la ville de demain en restant fidèles à nos valeurs.
Merci également à Zaïnaba Saïd-Anzum, conseillère départementale à mes côtés et présidente du groupe « socialistes, radicaux et gauche citoyenne » au département, qui par son travail et sa connaissance de notre territoire agit concrètement pour le développement de la Seine-Saint-Denis.
Je remercie également les élu.e.s courneuvien.ne.s présent.e.s ce matin, comme le maire de La Courneuve Gilles Poux. Par la diversité de leur engagement politique, elles et ils démontrent qu’il est possible de s’unir et de se rassembler pour construire ensemble un projet qui nous ressemble et de se concentrer sur ce qui unit plutôt que ce qui divise.
Je salue aussi les élu.e.s, militant.e.s, ami.e.s venu.e.s d’autres villes de Seine-Saint-Denis et notamment Philippe Guglielmi, notre ancien premier secrétaire fédéral du PS de Seine-Saint-Denis qui vient chaque année à ce moment convivial.
Enfin, j’adresse un remerciement particulier à mes collègues élu.e.s du groupe socialiste, écologiste et citoyen du conseil municipal de La Courneuve, pour leur mobilisation continue.
L’année qui débute s’ouvre comme elle s’était terminée : marquée par une forte mobilisation sociale, qui dit toutes les inquiétudes et les attentes des Françaises et des Français.
De fortes inquiétudes, car le président Macron affirme toujours plus fort à travers ses décisions politiques et son inflexibilité qu’il agit d’abord et avant tout pour une petite minorité d’ultra-privilégié.e.s. Alors que les cheminot.e.s, les professeur.e.s, les personnels hospitaliers, les étudiant.e.s et même les avocat.e.s sont dans la rue chaque semaine pour manifester contre le projet de réforme des retraites, dernier projet en date pour mettre en cause notre modèle de protection sociale, ce gouvernement arrogant fait la sourde-oreille.
Pire, il nous propose de fausses solutions comme le retrait « provisoire » de ce fameux âge pivot qui n’est autre que la volonté de nous faire travailler plus longtemps pour gagner moins. Et il tente même d’intimider les manifestant.e.s en les décourageant d’exercer leur droit – car oui, manifester est bel et bien un droit, que cela plaise ou non au président et à son gouvernement ! Je veux ici m’insurger contre certaines violences policières que nous ne pouvons plus tolérer. Il est urgent de revoir les méthodes de maintien de l’ordre et de retrouver de la sérénité dans notre pays.
La réforme des retraites n’est que la suite d’une politique qui, sous couvert de modernisation, vise à donner libre cours au marché. N’oublions pas que ce gouvernement a lancé une série de privatisations : la Française Des Jeux, les Aéroports de Paris, sans autre raison que de satisfaire les appétits des plus riches. En Seine-Saint-Denis, la privatisation des aéroports de Roissy ou du Bourget, qui emploient de nombreuses personnes, pourrait avoir des conséquences importantes.
Dans la même veine, il ne faut pas oublier la « simplification », que dis-je la fragilisation, du code du travail, ou bien encore la réduction brutale des droits à l’indemnisation des demandeur.se.s d’emploi, la hausse de la CSG pour les retraité.e.s, la baisse des APL, la déstabilisation des organismes HLM…
Force est de constater que c’est donc aux classes moyennes et aux plus fragiles qu’on demande de faire, encore et encore, des efforts alors même que les plus grandes entreprises continuent d’enregistrer des bénéfices faramineux.
Nous ne pouvons accepter la destruction méthodique du modèle social français, nous ne pouvons accepter qu’on nous parle d’écologie alors que tous les rapports disent que la France n’a pas respecté ses engagements pris à la COP 21.
Alors oui, je me réjouis que le soutien à la mobilisation sociale reste fort. Je le dis au président de la République : nous ne sommes pas des réfractaires, archaïques, fermé.e.s à toute réforme ! En revanche, nous savons faire la différence entre une réforme qui sert l’intérêt général, qui apporte du progrès, et une tentative de passage en force, qui cherche à détruire notre modèle de protection sociale, nos services publics, qui sont le patrimoine de celles et ceux qui n’en ont pas.
Néanmoins, je vous le dis aussi, je suis inquiet des formes radicales de mobilisation qui se développent. Car elles ne sont jamais bonnes pour la démocratie. Le gouvernement est le seul responsable des blocages actuels. Il est le seul responsable des nouvelles fractures qui se créent dans la société française.
Et en Seine-Saint-Denis, nous savons plus qu’ailleurs qu’il faut inlassablement combattre ces fractures. Comme président du Département, je garde en tête d’où je viens, par qui et pour qui je suis élu.
Je sais que ces derniers temps, un nouveau visage de la Seine-Saint-Denis se montre à nous : des grandes entreprises choisissent d’y installer leur siège, de nombreux.ses porteur.se.s de projets choisissent d’y développer leurs talents, leurs envies, leurs idées. Ainsi la créativité et le dynamisme de la Seine-Saint-Denis sont à l’honneur. Et, vous le savez, la Seine-Saint-Denis sera le lieu central pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et le territoire où les projets de gares et de transports sont les plus nombreux.
Mais je n’oublie pas que la Seine-Saint-Denis reste aussi ce territoire où les habitant.e.s subissent le plus les difficultés sociales et économiques. Parce que je connais ces fragilités, je refuse de baisser les bras et de laisser s’installer une Seine-Saint-Denis à deux vitesses : celle qui va bien, celle qui décolle, et celle qui s’enkyste dans la pauvreté et la précarité.
C’est pourquoi, je veux être le combattant d’une Seine-Saint-Denis unie qui s’appuie sur ces nouveaux atouts pour améliorer la vie de ses habitantes et habitants, Je veux être le combattant d’une Seine-Saint-Denis synonyme d’inclusion et de nouvelles d’opportunités pour chacune et chacun.
Le Département reste un formidable outil pour mener des politiques publiques locales qui protègent. Malgré les fortes contraintes financières, nous avons choisi d’investir pour l’avenir : des collèges beaux et modernes pour les plus jeunes, des piscines accessibles et rénovées, reconstruites entièrement par le Département comme ici à La Courneuve, à Marville, jusqu’à la nouvelle carte Ikaria pour les plus de 60 ans… Nous nous efforçons de créer des nouveaux droits pour toutes et tous.
Bien au-delà, j’ai souhaité engager la Seine-Saint-Denis vers un avenir résolument meilleur en ayant une forte ambition environnementale. Je le dis : l’écologie ne peut pas être l’apanage de celles et ceux qui se découvrent écologistes à la veille des élections, quand c’est dans l’air du temps. C’est ici, en Seine-Saint-Denis, que les populations ont besoin d’un environnement non pollué, apaisé, car c’est ici que les méfaits du tout routier, du dérèglement climatique ou des pollutions se font déjà le plus sentir. Il n’est pas acceptable qu’un enfant de La Courneuve ne puisse pas grandir sans bronchiolite à répétition ou avec un asthme chronique lié à la pollution de l’air ou à l’insalubrité de l’habitat.
Agir pour l’environnement, c’est tout simplement agir pour les hommes et les femmes, c’est permettre à chacune et chacun de vivre mieux. Nous avons lancé un grand plan vélo en rénovant les routes pour les rendre plus apaisées. C’est pourquoi le éDpartement investira massivement pour requalifier, apaiser les routes départementales, ici la RN2 ou l’avenue Roger Salengro pour en faire une nouvelle,là une belle et grande entrée vers les Parcs Valbon et Marville. Nous voulons aussi développer la nature en ville et les îlots de fraicheur. Je suis particulièrement heureux que le plus grand bassin de baignade écologique d’Europe puisse voir le jour, ici à La Courneuve, dans le parc Georges Valbon, à l’initiative du Département.
Nous agissons donc pour la Seine-Saint-Denis et nos batailles pour l’égalité portent aussi leurs fruits. Il n’est pas anodin que le Premier ministre soit venu il y a quelques mois et qu’il valide de fait notre diagnostic. Les annonces ne sont certes pas suffisantes – même s’il faut se féliciter de la prime annoncée pour les fonctionnaires d’Etat ou du recrutement de policier.e.s supplémentaires, en particulier ici à La Courneuve. Il vaut mieux d’ailleurs rester vigilant.e.s et mobilisé.e.s puisqu’il est prévu qu’ils n’arrivent qu’au mois de septembre.
Évidemment, le compte n’y est pas, et au-delà de quelques annonces ponctuelles, nous avons besoin d’un plan durable qui permette à toute la Seine-Saint-Denis de sortir des difficultés.
A La Courneuve, le chemin est encore long, mais il est à portée de main pour permettre à notre ville de s’appuyer sur les grands projets d’aménagement et le dynamisme de ses habitant.e.s pour devenir une ville équilibrée, apaisée.
Vous le savez, j’ai décidé de mettre mes responsabilités, mon engagement au service de ce territoire.
Il y a des échéances électorales dans quelques semaines. Je ne suis pas pour les combats artificiels : si la gauche a l’occasion de se rassembler sur l’essentiel, de se renouveler, de porter les combats d’aujourd’hui, alors il faut s’unir plutôt que de fragiliser nos combats qui doivent être communs.
Les partis politiques, nos partis dits « traditionnels », sont affaiblis et pourtant, s’ils s’ouvrent, s’ils se dépassent, s’ils se régénèrent en particulier auprès des jeunes, des plus modestes, je crois qu’ils sont indispensables à notre démocratie. Peut-être suis un peu ringard, mais moi, je crois au clivage gauche–droite. C’est respectable en démocratie, et je constate que ceux qui se disent « ni de gauche, ni de droite », ou bien « et de gauche, et de droite », quand ils sont en responsabilité, ils mènent une politique « et de droite, et de droite » !
Ainsi, à gauche, l’heure n’est pas aux guérillas de partis et aux divisions : face au libéralisme à tout-va du président Macron, et face à la menace persistante des conservatismes etde l’extrême-droite qui se nourrit de chaque difficulté, la gauche et les écologistes doivent réaffirmer ensemble, haut et fort, nos valeurs de solidarité, d’égalité et de liberté. Je suis convaincu que c’est sur ces bases-là que l’on construit le respect et le vivre-ensemble.
Alors le rassemblement, ce n’est pas une fin en soi, ce ne peut pas être seulement un slogan agité à la veille des échéances électorales, il faut aussi savoir assumer les différences, les nuances, parfois les divergences. Le rassemblement et la confiance c’est fragile, ça s’entretient dans la durée et dans le respect des personnes.
Il faut aussi toujours chercher la cohérence. Parfois, les alliances de façade ne sont pas fécondes. Mais à La Courneuve comme au Département, je crois que les élu.e.s de gauche et écologistes ont réussi à construire ensemble des projets durables et solidaires. C’est une force.
Je crois aussi que les années à venir seront très importantes pour notre ville et pour toute la Seine-Saint-Denis. Il faudra écrire une nouvelle page, se tourner résolument vers l’avenir. Servons nous du meilleur pour permettre à chaque enfant de grandir, de s’épanouir et de devenir un citoyen ou une citoyenne, libre, pour permettre à chacune, à chacun, jeune ou senior, de maîtriser son destin, de trouver sa place, de vivre dignement.
Alors permettez moi de vous souhaiter de la santé, beaucoup d’amour et d’amitiés pour cette nouvelle année 2020.
Sachez que vous pouvez compter sur moi, en 2020 et au-delà, pour continuer à vous représenter avec combativité, respect et humilité.
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