Ralite

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Adieu, l’ami !

Publié le dimanche 12 novembre 2017

Beaucoup de tristesse et d’émotion à l’annonce du décès de Jack Ralite. Ancien maire d’Aubervilliers, ancien député et sénateur de Seine-Saint-Denis, ancien ministre de François Mitterrand, il était reconnu pour son engagement en faveur d’une culture exigeante et populaire.

Celui qui avait débuté sa carrière en tant que journaliste chargé des pages « culture » de l’Humanité Dimanche était un fervent défenseur de l’exception culturelle française. Animateur des États généraux de la culture depuis 1987, il était également passé par le conseil d’administration du Théâtre du Peuple, celui de la Cité de la Musique ou, plus récemment, du Centre des monuments nationaux.

Attaché au rassemblement de la Gauche, il était l’un des chefs de file des « refondateurs », partisan d’une profonde mutation du Parti Communiste Français, et c’était également l’un des tenants de la gauche plurielle, notamment au niveau local. Membre du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées, et du conseil politique de la fondation Agir contre l’exclusion, il défendait par ailleurs la banlieue avec sensibilité.

Homme d’exception qui avait par cinq fois refusé la Légion d’honneur, Jack Ralite était une nature pour qui l’engagement en faveur de la culture ne se mesurait pas à l’aune des distinctions sous les ors de la République. En Seine-Saint-Denis, nous continuerons à perpétuer son œuvre en faveur de la culture par tous et pour tous.

Quant à moi, je me souviendrai toujours de ce jour de 1998 où, jeune collaborateur d’élus à Aubervilliers, j’avais croisé un Jack Ralite ému aux larmes par une critique trop virulente des élus socialistes à l’encontre d’une initiative municipale. Face à ce monument de la politique, je m’étais senti quelque peu désemparé…

Adieu, l’ami !