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Lancement du cycle de commémorations du 17 octobre 1961

Publié le mardi 17 octobre 2017

Il y a un an, à l’occasion de la venue de Christiane Taubira aux Archives Nationales de Pierrefitte, je m’étais engagé à ce que le Département de la Seine-Saint-Denis travaille sur la mémoire des événements du 17 octobre 1961.

Cette journée sanglante avait été marquée par de véritables massacres à l’encontre de manifestants algériens, sur les ordres de Maurice Papon, préfet de police de l’époque. Pourtant, ces événements tragiques restent aujourd’hui peu connus, y compris dans notre département, occultés par « l’autre nuit de Maurice Papon, celle du métro Charonne », selon l’historien Benjamin Stora.

Afin que tous les Séquano-Dionysiens se reconnaissent dans notre histoire nationale, notamment les jeunes qui ont l’impression qu’on nie une part de leur identité, nous avons fait le choix, en Seine-Saint-Denis, d’assumer notre mémoire collective. Cette dernière passe notamment par la reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961.

A l’occasion de la table ronde où nous avons été accueillis par Mme Hortense Archambault, et qui était animée par M. Vincent Martigny, nous avons pu écouter les analyses et témoignages de M. Gilles Manceron (historien) ainsi que de Mme Mimouna Hadjam et Mme Djamila Amrane (respectivement présidente et ancienne présidente de l’association courneuvienne Africa).

J’ai par ailleurs indiqué que le département de la Seine-Saint-Denis développera tout au long de l’année un ensemble d’actions :

→ Depuis la rentrée, des actions éducatives ont été mises en place à destination des collégiens, notamment dans le cadre du cycle « Histoire, archives et citoyenneté » proposé par les Archives départementales. En 2018–2019, le département proposera également des parcours d’éducation artistique et culturelle sur cette thématique.

→ Un cycle de tables-rondes qui permettra d’évoquer, avec la communauté scientifique et le grand public, la question de la mémoire du 17 octobre 1961, de ses liens précis avec le territoire de la Seine-Saint-Denis et de sa transmission.

→ En partenariat avec le Musée national de l’Histoire de l’Immigration, des « journées de sensibilisation » seront organisées, notamment à destination de la communauté éducative, pour traiter de cette répression et plus généralement des mouvements de migrations suscités par la guerre d’Algérie.

→ Enfin, nous procèderons à la réalisation d’une fresque de street-art à proximité du canal Saint-Denis, zone du territoire la plus marquée par cette répression.