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JO : le territoire met 135 millions sur la table

Publié le mercredi 28 septembre 2016

Censée abriter le village Olympique et les médias des JO 2024, la Seine-Saint-Denis a obtenu que l’Etat mette un milliard pour financer les équipements.

Jeudi 29 septembre, l’exécutif départemental, mené par Stéphane Troussel (PS), délibérera sur l’effort financier que le territoire réalisera pour participer aux JO de 2024. La facture de l’événement sportif est pour l’heure estimée à 6,2 milliards d’euros. Sur la table, le Comité international Olympique (CIO) met 3 milliards. Trois autres doivent être apportés – à 50/50 – par les acteurs publics et privés français. Du côté public, la feuille de route concoctée initialement par le gouvernement instituait un partage égal des 1,5 milliard entre l’Etat et les collectivités. Refus tout net du Département. Début septembre, une ultime réunion chez le Premier ministre a rebattu les cartes. Elle s’est soldée par un apport plus conséquent de l’Etat à hauteur d’un milliard, les collectivités devant payer 500 millions. Paris s’est engagée cette semaine sur 145 millions d’euros. Même somme a priori pour la Région. Le territoire de la Seine-Saint-Denis a annoncé de son côté mettre sur la table 135 millions (67,4 pour le Département, le reste étant apporté par les deux agglomérations, Plaine Commune et Terres d’Envol). « Compte tenu de la situation difficile du Département, c’est un engagement significatif », tient à souligner Gildas Maguer, directeur de cabinet, qui s’empresse d’ajouter que cette enveloppe « qui s’étalera sur dix ans ne remettra aucunement en cause les 200 à 220 millions d’euros que nous investissons annuellement », la somme pour les JO venant s’y ajouter. La note sera payée grâce à des économies sur le fonctionnement ajoute le Département. C’est que élus et habitants pourraient s’alarmer d’un transfert des investissements sur les JO. Le territoire va bénéficier à plein de ces infrastructures. Il rêve d’un nouvel effet Stade de France, qui avait provoqué, dès 1998, un développement sans précédent du territoire.

Passerelle de l’Ile-Saint-Denis

La Seine-Saint-Denis va voir une série de nouveaux équipements ou de rénovation se réaliser à la faveur des JO. La majorité des sites Olympiques y seront concentrés. Saint-Denis accueillera à Pleyel le village Olympique, soit 3.500 logements (17.000 lits) ainsi que le centre nautique, qui sera situé juste en face du Stade de France. Ces deux équipements seront pérennes. Le Bourget abritera le centre des médias, soit 1.500 logements (4.000 lits). Les JO permettront par ailleurs d’accélérer les transports, comme la ligne 16 du Grand Paris Express, qui devra être prête pour l’automne 2023, au lieu de 2024 comme initialement prévu. Cette enveloppe du Département financera, entre autres, la rénovation de la piscine de Marville, la passerelle de l’Ile-Saint-Denis, ainsi que celle reliant le Stade de France au centre nautique, la requalification de routes départementales et des centres d’entraînement. « Des projets qui étaient pour la plupart déjà engagés avant que la candidature aux JO ne se fasse », précise Gildas Maguer. Mais si Paris est retenu dans un peu moins d’un an, le 13 septembre 2017, ils auront la certitude d’être financés et réalisés rapidement.

Marion Kindermans

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