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Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Publié le jeudi 31 juillet 2014

photo jaurèsLe 31 juillet 1914, Jean Jaurès, principal acteur de la création de la SFIO, figure majeure du socialisme français, défenseur acharné de la démocratie, de la paix entre les peuples et d’une Europe unifiée, était assassiné à Paris. Commémorer le centenaire de sa disparition, c’est inévitablement faire résonner notre actualité immédiate, nationale comme internationale.

 La mort de Jaurès c’est avant tout le symbole de la dérive nationaliste qui s’est emparée de la France d’alors, une mort qui sonne le début de la Grande Guerre, à laquelle il s’opposait farouchement. Comment s’en souvenir, un siècle plus tard, jour pour jour, sans évoquer la montée des extrémismes et des replis identitaires dont la France et l’Europe souffrent tant, ou la tragique cruauté d’un conflit israélo-palestinien qui entraîne plus d’un millier de morts, en très grande majorité des civils, à Gaza et qui compromet encore une fois tout espoir de paix.

A l’heure où les Français ont choisi de confier à la gauche le gouvernement de notre nation, comment rendre hommage à Jaurès sans prendre le temps de questionner nos convictions ? Car évoquer l’engagement de cet homme qui jurait que « la patrie s’agrandit avec le socialisme parce qu’elle cesse d’être un privilège, un moyen de gouvernement d’une classe, et devient l’espoir de tous » nous oblige, élus et militants socialistes, à le faire vivre.

En Seine-Saint-Denis, le discours pacifiste du tribun a résonné, en 1913, depuis le balcon de la mairie du Pré-Saint-Gervais, à l’occasion d’un vaste rassemblement populaire de la SFIO contre l’allongement de la durée du service militaire à 3 ans. Rue, place, école, son nom fait partie de notre quotidien.

Dans ce « territoire-monde » le plus jeune et le plus populaire de France, c’est fort de cet héritage que nous devons construire et reconstruire un avenir sur les valeurs de progrès social, d’égalité, de fraternité, de justice et d’émancipation des milieux populaires. Ces combats qui nous animent demeurent plus que jamais d’actualité.