Notre 1er mai
Publié le mercredi 1 mai 2013
Comment nier l’évidence : le chômage enregistre des records absolus dans toute la zone euro, touchant plus de 12% de la population active et frappe notre pays de façon inédite. La Seine-Saint-Denis a, pour la première fois depuis des années, connu un solde d’emploi négatif en 2012. A cela s’ajoute la situation des chômeurs partiels, des intérimaires et autres emplois précaires. Dans ce contexte de crise sans précédent, plus que jamais, la priorité du gouvernement et des collectivités doit être celle de l’emploi.
Ces derniers mois, des mesures ont été prises en ce sens. Les emplois d’avenir, qui permettront aux jeunes non qualifiés de prendre le temps de se former et d’acquérir des savoirs et savoirs-faire précieux pour une insertion professionnelle durable. Les contrats de générations qui sont une solution innovante pour contribuer à l’insertion professionnelle de nos jeunes en même temps qu’au maintien dans l’emploi des seniors, dans un pays où le niveau d’activité de ces derniers est l’un des plus faibles d’Europe. Je pense également à la Banque Publique d’Investissement qui, en soutenant financièrement les petites et moyennes entreprises agira comme un levier de développement des territoires. Autant de politiques volontaristes dont je veux croire qu’elles contribueront bientôt à inverser la tendance. C’est mon engagement et le Conseil général, dans les responsabilités qui sont les siennes, fera tout pour remporter cette bataille de l’emploi. Enfin une croissance retrouvée nous permettra de mener pleinement cette bataille. Cela passe aussi par une réorientation de la construction européenne qui ne doit pas avoir comme seul horizon l’austérité mais la solidarité.
Parce que les travailleurs ont des droits ; des droits qui ont été conquis, doivent être défendus sans relâche et appellent une juste rémunération, mais également protection et reconnaissance. Voilà ce que doit être ce 1er mai, notre 1er mai. Celui d’une mobilisation collective et d’une solidarité sans faille aux côtés de tous les travailleurs, ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas.
« Plus rare est l’emploi, plus précieuse est la solidarité ». Comment ne pas convoquer aujourd’hui le souvenir d’un homme qui portait en lui une part de cette culture ouvrière qui est au cœur de notre 1er mai. Comment ne pas citer ces mots de Pierre Beregovoy, disparu il y a 20 ans ce matin et qui incarnait cette idée que les inégalités sociales ne peuvent être une fatalité. Plus que jamais, les dizaines de milliers de travailleurs qui défileront aujourd’hui démontrent l’actualité et l’authenticité de cette conviction.
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