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A l’Assemblée nationale pour raconter l’héritage des Jeux de 2024

Publié le vendredi 11 février 2022

A l’invitation du syndicat SNEP-FSU 93, j’étais à l’Assemblée nationale hier matin pour participer à un colloque sur l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
 
Je voulais en profiter pour vous parler de ces Jeux.

D’un total de 7 milliards d’euros, le budget des Jeux est financé à hauteur de 3,8 milliards par de l’argent privé pour l’organisation des événements qui auront lieu à l’été 2024. A côté de cela, 3,2 milliards d’euros seront financés à parité par de l’agent public et privé pour les infrastructures définitives, qui continueront donc de bénéficier au territoire et à ses habitant·e·s bien après 2024.

On est donc loin de l’idée selon laquelle de l’argent public servirait à financer un événement privé. En réalité, c’est bien le CIO, le Comité international olympique et ses partenaires privé·e·s qui financeront quasi intégralement les Jeux. L’argent public est ainsi mobilisé pour ce qui perdurera au-delà de 2024 : c’est ce qu’on appelle l’héritage.

Cet héritage, nous le voulons concret pour la Seine-Saint-Denis et ses habitantes et habitants. Car si nous avons engagé notre département dans cette grande aventure, c’est évidemment pour vibrer autour de nos sportives et sportifs pendant les trente jours de compétition, mais aussi et surtout pour tout ce qui restera aux habitantes et habitants au cours des trente années à venir, et même au-delà.

Je pense bien évidemment d’abord aux équipements sportifs, avec la création ou la rénovation de cinq piscines olympiques et de six équipements sportifs. Il y a urgence en la matière. A l’heure actuelle, la Seine-Saint-Denis ne dispose que de seize équipements sportifs pour 10 000 habitant·e·s, contre une moyenne de cinquante au niveau national.

Ces carences entraînent des conséquences graves pour la population, avec près de 60 % des enfants de Seine-Saint-Denis qui arrivent au collège sans savoir nager. Plus de piscines, c’est mathématique, ce sera plus de lignes d’eau et plus de créneaux pour l’apprentissage de la natation.

Les Jeux seront aussi l’occasion d’accueillir à Bobigny un équipement sportif unique en Europe : le PRISME. Élément majeur de l’héritage paralympique, il permettra de donner au sport paralympique, de la pratique amateure au plus haut niveau, la place qu’il mérite en Île-de-France.

Au delà de l’héritage sportif, les Jeux permettront aussi le développement des mobilités durables, avec le réaménagement de sept routes départementales, l’arrivée de la ligne 14 à Saint-Denis Pleyel en 2024, et la création de passerelles piétonnes et cyclistes pour relier nos villes et leurs habitant·e·s.

L’héritage matériel des Jeux permettra enfin de disposer de plus d’espaces verts pour la population, avec vingt hectares de parc créés d’ici 2024. Je pense particulièrement aux treize hectares du Terrain des Essences à La Courneuve, qui seront dépollués avant d’accueillir les épreuves olympiques de tir sportif pour ensuite être intégrés au parc départemental Georges-Valbon. Ce lieu aujourd’hui inaccessible sera ainsi rendu aux habitantes et habitants grâce à un investissement rendu possible par les Jeux olympiques et paralympiques.

Avec le Village des médias et le Village olympique, ce sont également près de 3500 nouveaux logements (privés, étudiants, sociaux…) qui seront livrés après les Jeux dans les communes Saint-Ouen, Saint-Denis, l’Île-Saint-Denis et Dugny.

C’est bien plus qu’un sentiment de fierté que nous éprouverons quand la Seine-Saint-Denis sera, avec Paris, sous les yeux du monde entier en 2024. Ces Jeux constitueront avant tout une chance pour notre territoire et ses habitant·e·s, et vous pouvez compter sur moi pour tout faire dans ce but.