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Meeting de lancement de la campagne des candidats de la gauche rassemblée

Publié le jeudi 29 janvier 2015

Hier soir à Clichy-sous-Bois, plus de 600 personnes étaient réunies pour le meeting de lancement de la campagne de la gauche rassemblée aux élections départementales. Claude Bartolone, Président de l’Assemblée Nationale, Emmanuelle Cosse, Secrétaire Nationale d’Europe Ecologie les Verts, et Guillaume Lacroix, Secrétaire Général du Parti Radical de Gauche, étaient présents à cette occasion. De nombreux militants de la Seine-Saint-Denis, des habitants de Clichy-sous-Bois et des élus du Département et de la Région avaient également fait le déplacement, dont Jean-Paul Huchon, Président de la Région Ile-de-France, et Gérard Cosme, Maire du Pré-Saint-Gervais et Président d’Est Ensemble.

Vous pouvez retrouver ci-dessous le discours que j’ai prononcé à cette occasion, entouré par tous les candidats et toutes les candidates, ainsi que les photos de cette belle soirée de mobilisation.

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Clôture du meeting avec tous les candidats et candidates aux élections départementales
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Arrivée au meeting avec O.Klein, E.Cosse et C.Bartolone (de gauche à droite)
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Intervention d’Emmanuelle Cosse pour Europe Ecologie les Verts
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Intervention de Claude Bartolone, actuel Président de l’Assemblée Nationale et ancien Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis
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Intervention de Guillaume Lacroix, Secrétaire général du Parti Radical de Gauche

« Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, cher Claude, permets moi de te dire l’honneur et la fierté qui sont les miens de poursuivre au quotidien les combats que tu as menés avant moi pour le Département, je peux t’assurer que c’est avec la même énergie et la même détermination que je poursuis aujourd’hui cette action pour la SSD,

Madame la Secrétaire Nationale des Verts, Chère Emmanuelle,

Monsieur le Secrétaire Général du PRG, cher Guillaume,

Monsieur le Président de la Région, Cher Jean-Paul,

Mesdames messieurs les parlementaires, les maires, les conseillers généraux et régionaux, les élus, les responsables départementaux de nos formations politiques, Chers Philippe, Aurélien et Ahmed.

Mesdames, Messieurs,

D’abord, je voudrai vous dire ma fierté de vous voir tous ici nombreux et rassemblés…ma fierté de vous voir vous les militants, sympathisants, citoyens engagés dans cette campagne alors que notre pays vient de traverser un moment tragique mais aussi un pays plein d’attentes, plein d’espérances. Vous dire ma fierté d’être aux côtés de nos candidates et candidats qui portent nos couleurs, qui portent les couleurs de la SSD, ma fierté d’être ici à Clichy-sous-Bois aux côtés de mon ami Olivier Klein ce maire infatigable élu l’an dernier dès le 1er tour avec 65% et qui va avec Charlotte Seutin emporter, j’en suis sûr, ce nouveau canton de Clichy-Livry.

Et Charlotte a eu raison de le rappeler : ce nouveau mode de scrutin va mettre fin à l’anomalie démocratique qui faisait des Conseil généraux les derniers bastions de l’absence de femmes. Encore n’étions-nous pas les plus mauvais en Seine-Saint-Denis avec 25% de conseillères générales, quand dans certains départements, c’est zéro femme dans l’assemblée départementale. Il y a un résultat qui est certain au soir du 29 mars : il y aura bien 21 conseillères départementales et 21 conseillers départementaux. Et je suis fier que ce soit un gouvernement de gauche, une fois de plus, qui fasse avancer la parité.

Alors, mes chers amis, chers camarades, en ce début d’année, je voudrais d’abord vous souhaiter à vous tous, à vos proches une excellente année 2015.

Il est vrai que cette année, les vœux que nous formulons ont évidemment une résonance particulière.

Bien sûr, je veux parler des événements tragiques que notre pays a du affronter depuis le 7 janvier. L’irruption du terrorisme le plus meurtrier nous a finalement, brutalement, ramenés à des questions essentielles.

J’ai participé à de nombreux rassemblements et j’ai ressenti comme vous l’émotion, la colère et en même temps la volonté d’affirmer partout ce que nous sommes, ce que nous sommes ensemble. Je pense notamment – vous le comprendrez – aux hommages à ces habitants de la Seine-Saint-Denis, à cet enfant de Livry-Gargan au policier Ahmed Merabet, à Tignous qui habitait Montreuil, mais aussi à tous les autres car ils étaient avant tout des citoyens français. 17 personnes assassinées pur ce qu’elles faisaient ou pour ce qu’elle étaient.

La République s’est dressée pour refuser le joug de la peur, et la République c’est aussi la Seine-Saint-Denis.

Nous avons dit notre attachement aux valeurs de la République face à ceux qui voudraient les mettre à bas. Nous avons dit que nous n’aurions aucune indulgence mais que nous refusions de tomber dans le piège grossier de l’amalgame.

Je veux dire aussi que dans cette épreuve, la France a montré son vrai visage. Même si elle aime parfois jouer à se faire peur, en écoutant à longueur de médias, de livres et de chroniques, les déclinologues patentés, la France n’est pas ce pays rance, moribond que ceux-là décrivent en permanence.

J’ai mesuré finalement dans ce sursaut républicain combien il y avait chez l’immense majorité de nos concitoyens quelle que soit la couleur de leur peau, leur origine, leur religion réelle ou supposée, l’envie, la volonté de faire société commune, de vivre ensemble, même dans cette période difficile.

Et je le dis : cet esprit du 11 janvier autour de la défense des valeurs, il est porteur d’espérances mais aussi d’attentes. Et sans doute ici plus qu’ailleurs. Car on ne peut pas en rester à l’émotion du moment, aussi tragique, aussi intense soit-elle.

Je formule le vœu que l’élan qui s’est manifesté se poursuive dans le débat démocratique. Car le message que nous envoyons aux terroristes, c’est que la vie continue, c’est que la démocratie continue. Et la liberté d’expression dans notre pays, c’est la liberté de la presse, et c’est aussi la possibilité, et j’ai envie de dire le devoir, pour chaque citoyen de se mobiliser dans la rue le 7 janvier, et de participer, de s’engager, de continuer de s’exprimer, notamment dans les urnes.

Dans ce contexte-là, oui, disons-le, l’échéance qui nous rassemble ce soir, aura aussi une importance particulière. Les 22 et 29 mars prochains, nous serons tous appelés à voter pour les élections départementales. Moi, je ne voudrais pas que quelques semaines après ce 11 janvier, le réveil soit rude le 22 mars parce que nous, la Gauche, les Ecologistes, nous aurions boudé les urnes et laisser d’autres, en particulier, l’extrême-droite de Marine Le Pen et ses idées prospérer dans des communes de Seine-Saint-Denis.

Alors, oui le temps du débat est venu. Il vient, paraît-il ! – avec la droite départementale : nous ne craignons rien, nous n’avons à rougir de rien. Bilan contre bilan : à la tête de quelques villes populaires depuis un an, la droite c’est déjà le désenchantement. Projet contre projet, ça devrait être plus difficile, car nos adversaires hésitent entre le néant et la démagogie. Il faut donc dans les semaines qui viennent démasquer cette droite démagogique qui dans l’opposition dit exactement le contraire de ce qu’elle fait quand elle est aux affaires.

On sait ce que c’est la droite dans notre Département. Regardez simplement dans les villes qu’ils dirigent depuis moins d’un an.

Regardez cette droite à Aulnay, regardez comment Bruno Beschizza, le petit télégraphiste de Sarkozy, en fait des tonnes sur la sécurité mais supprime les services sociaux. Regardez à Saint-Ouen comment ont été traités les Resto du Cœur, qui dans cette période de crise, sont hélas un recours pour de nombreuses personnes.

Regardez cette droite au Blanc Mesnil : elle s’attaque à la culture, elle ferme le Forum, sans autre forme de procès. Est-ce qu’au contraire on ne devrait pas mettre le paquet sur la culture pour lutter contre l’ignorance et la barbarie ? Moi je crois que c’est justement la force de la Seine-Saint-Denis et j’assume d’être le Département de France qui soutient le plus les partenaires culturels et sportifs. Regardez toujours au Blanc-Mesnil ces 85 salariés d’Auchan purement et simplement rayés de la carte pour un futur projet immobilier faramineux.

Regardez cette droite à Bobigny, regardez cette dérive clientéliste des amis de Monsieur Lagarde qui s’étale dans les journaux et surtout dans les tribunaux.

Voilà le vrai visage de cette droite une fois qu’elle est en responsabilité, une fois que les promesses de campagne les plus démagogiques sont oubliées. Alors imaginez demain comment ils s’attaqueraient à la Seine-Saint-Denis ? Imaginez ce que les 150 milliards d’économies qu’ils demandent au niveau national feraient comme dégâts ici ? Imaginez si devaient s’appliquer demain les suppressions de postes dans l’école, telle que les sénateurs de droite l’ont exigé au Sénat il y a quelques semaines ?

La droite, ici comme ailleurs, a un problème avec le social. Elle a un problème avec la culture. Elle a au fond un problème avec la Seine-Saint-Denis, avec son identité, ce département populaire, département-monde, alors que nous, nous en sommes fiers.

Face à cette droite et à cette extrême droite, plus que jamais, il faut nous rassembler. Je suis heureux de voir ce soir des socialistes, des écologistes, des radicaux de gauche, des militants de la gauche citoyenne, rassemblés pour porter un projet ambitieux. J’ai d’ailleurs souhaité que ce rassemblement aille au-delà, et j’ai multiplié depuis des mois les démarches en disant à nos camarades du Front de gauche que face à la droite et à l’extrême droite qui sont en embuscade, nous avions la responsabilité de nous rassembler. Et pourquoi ne pas le faire alors que nous dirigeons ensemble le Département et que nous avons un bon bilan depuis 2008 ? On aurait pu croire qu’aujourd’hui, tout le monde ferait preuve de la même volonté de rassemblement de la gauche. Je constate qu’il faudra avoir l’envie de rassembler pour deux.

Oui, avec Claude Bartolone déjà, et je veux une nouvelle fois le remercier, nous avons fait beaucoup pour changer ce département, pour changer la vie des habitants. Et nous allons continuer car le travail ne manque pas. Avec les candidats de la gauche rassemblée, nous portons un projet solide, un projet sérieux, un projet d’avenir pour la SSD. Finalement, ce projet est totalement, entièrement, uniquement guidé par une seule idée, une belle idée, une grande idée : l’égalité, oui l’égalité. Le 11 janvier, 4 millions de Français ont défendu la liberté, la liberté d’expression. Mais dans la devise de la République, la liberté doit être suivie de l’égalité. Voilà notre combat, voilà notre objectif pour la Seine-Saint-Denis : nous ne plaignons pas, nous voulons l’égalité.

Alors bien sûr, le mot d’ « apartheid » utilisé par le Premier Ministre a pu choquer et je ne l’aurai pas utilisé. Mais quand même, cela a le mérite de mettre le doigt là où cela dérange et là où nous devons agir. Cela a le mérite de mettre le doigt sur ces inégalités insupportables qui minent la République en particulier dans la métropole. Ce n’est pas avec la politique de l’autruche que l’on avancera.

Oui, le pays dépense toujours beaucoup plus d’argent pour un élève parisien que pour un élève de la Seine-Saint-Denis. Oui, il y a ici moins de policiers, moins de conseillers à Pôle emploi, des professeurs plus jeunes moins bien expérimentés, moins de médecins. Oui, l’espérance de vie est plus faible ici qu’à Paris et dans les Hauts-de-Seine. Oui, le système fiscal est injuste car il pèse plus sur les territoires les plus pauvres.

L’égalité, ce n’est pas une plainte, ce n’est pas une complainte, c’est un droit. Et je le dis au Premier Ministre : maintenant, passons des paroles aux actes !

Il faut que l’on soit capable collectivement de bousculer les équilibres et les petites habitudes.

Qu’est ce qu’on fait ? Est-ce qu’on arrête avec les petits égoïsmes locaux ? Les ghettos que je dénonce moi, ce ne sont pas que les ghettos de pauvreté. Ce serait trop facile. Ce sont aussi les ghettos de riches. L’entre-soi par le haut, les territoires qui ne veulent pas partager pour préserver leur magot, les communes qui ne veulent pas de logements sociaux.

Le Grand Paris, j’en suis convaincu, c’est une chance pour la Seine-Saint-Denis. Mais pas l’espèce de machin qu’on est en train de bricoler pour ne surtout rien changer et pour éviter de partager les ressources. Pas ce Grand Paris vidé de sa substance, sans vision ni projet et qui remet toujours à plus tard, le partage, la solidarité, la péréquation.

Regardez toutes ces lignes de métro pour lesquelles nous nous sommes battus, avec la Région, et que nous avons obtenues pour notre Département, voilà le Grand Paris des projets capable d’agir en profondeur sur les inégalités. Chacun a pu lire ces derniers jours ce chiffre hallucinant : 1% de la population mondiale détiendra bientôt la moitié des richesses de la planète. Et bien, c’est cette marche délirante aux inégalités que nous devons éviter aussi à l’échelle de nos territoires.

Oui nous avons une vision de notre Département claire et ambitieuse : nous connaissons ses difficultés, elles ne manquent pas, mais nous connaissons aussi son énergie, ses talents, ses atouts d’aujourd’hui et pour demain. J’en ai assez de la stigmatisation ou d’une forme de mépris que certains adoptent pour parler de nos territoires. Quand on cherche quelque chose qui ne va pas, on regarde vers la Seine-Saint-Denis.

Par contre, quand une initiative positive se déroule dans notre territoire, là on nous oublie ? La Conférence climat, cet évènement mondial pour essayer de répondre au grand défi écologique de notre siècle, elle se tiendra au Bourget en SSD en décembre 2015. Pas à Paris. Et pourtant la communication institutionnelle nous a comme effacé. Alors peut-être qu’à l’approche de ce grand événement les services de l’Etat se rappelleront enfin qu’il a des abords d’autoroutes à nettoyer ? Croyez-vous qu’on laisserait de tels dépotoirs à Paris ou dans les Hauts-de-Seine ? Je l’ai dit publiquement j’ai écrit au gouvernement sur ce sujet symptomatique qui nuit à l’image de notre Département : dans quelques jours, c’est un ultimatum que je vais lui adresser. Si l’Etat ne le fait pas, le Département le fera, et j’enverrai les factures à Mme Royal.

Moi je n’ai peur de rien et, contrairement à la droite départementale, je ne change pas de position au gré des gouvernements. Même quand ce sont mes amis qui sont aux responsabilités. Quand ça ne va pas, je le dis. Et quand ça va je le dis aussi et même j’accompagne. Quand on fait les emplois d’avenir, l’éducation prioritaire, les transports, je dis bravo et j’accompagne. Quand on diminue les dotations aux collectivités, quand on reporte des projets de transports attendus par les habitants pour accélérer sur le Charles de Gaulle Express pour les touristes, quand on veut supprimer le financement de notre politique de santé publique, je dis non et je me bats. Ma seule boussole, celle qui nous guide avec les candidates et candidats de la Gauche et des Ecologistes rassemblés, c’est la SSD et ses habitants ;

Dans cette campagne, je ne donnerai de leçons à personne mais je ne laisserai personne nous en donner.

Un exemple. La bonne gestion, ce n’est pas un gros mot. Oui nous avons fait certains choix et je les assume car chaque euro dépensé doit être un euro utile. Non, donner un chèque ordinateur à chèque élève de 6ème en 2015, ce n’était plus la bonne solution (ça l’était en 2004) et j’assume de préférer aujourd’hui équiper complètement les classes de chaque établissement pour apprendre aux élèves l’usage de cet outil numérique qui peut être le pire ou le meilleur.

Oui, nous assumons d’avoir diminué le train de vie du Département en supprimant les cérémonies de vœux, la loge au Stade de France, en diminuant chaque année de près de 10% par an les frais de communication. Je suis fier aussi d’avoir poursuivi le combat de Claude Bartolone contre les emprunts toxiques et d’avoir pu enfin sortir la Seine-Saint-Denis de ce piège insupportable dans lequel la cupidité sans fin des banques l’avaient enfermées. Et heureusement que nous l’avons fait quand on voit aujourd’hui l’envolée du franc suisse. Je me pince d’ailleurs quand j’entends les leçons que nous font certains (dans les colonnes de l’Humanité) : ils oublient sans doute qui les avaient signé ces emprunts toxiques !

C’est parce que nous gérons bien le Département que je n’hésite pas à réclamer de la solidarité financière : j’ai réussi à faire payer, un peu, les Hauts-de-Seine pour la Seine-Saint-Denis, mais ce n’est pas suffisant.

Car la Seine-Saint-Denis finalement de quoi a-t-elle besoin ? Elle a besoin d’un choc d’égalité. Et nous n’attendrons pas les autres pour agir. Nous agissons et nous agirons en nous saisissant de tous les leviers possibles.

Oui Egalité, égalité pour l’éducation. C’est la mère de toutes les batailles, c’est notre priorité. Ça l’était déjà depuis 2008, mais les événements qui viennent de se produire et certaines réactions dans les lycées et les collèges nous ont donné raison. Il ne s’agit pas de les taire, il s’agit d’agir.

Nous avons mené à bien en un temps record le plus grand plan réalisé en France : déjà 15 collèges neufs et 12 en cette seule rentrée 2014. Il n’est pas question de nous arrêter au milieu du gué, les besoins sont trop immenses. Nous rénoverons dans un nouveau plan massif 80 collèges en Seine-Saint-Denis : car il faut que tous les collèges bénéficient de cet effort. Et puis après les événements tragiques que nous avons connus, pour ceux qui en doutaient, on voit combien il y a urgence. Y compris pour ne pas laisser les jeunes décrocher de la République. Je le dis aussi, tout ne peut pas reposer sur l’école. Ce n’est pas aux professeurs seuls face à leur classe en quelques heures d’instruction civique de régler tous les maux de la société. Il faut rétablir le lien entre la société et l’école et surtout entre les parents et l’école. Car la première responsabilité en matière d’éducation, c’est bien sûr celles des parents. Rien ne se fera sans cela.

Egalité oui, égalité pour l’emploi. Moi, je n’ai aucun problème avec les entreprises car je sais qu’elles sont sources d’emploi. Et je me réjouis que la Seine-Saint-Denis soit aujourd’hui le poumon économique de l’Ile-de-France, mais il faut que cela bénéficie au territoire. Il faut que les jeunes du Département montent dans le train du développement économique. Soutien renforcé à l’économie sociale et solidaire, stages, convention avec les entreprises du territoire, chantiers d’insertion, emplois d’avenir, développement de l’apprentissage : nous irons encore plus loin.

Egalité oui, Egalité pour les familles. Ce n’est pas normal qu’il soit encore plus difficile pour les familles de Seine-Saint-Denis de trouver un mode de garde. Car c’est aussi un frein à l’emploi et une source d’inégalité entre les femmes et les hommes. Nous avons fait beaucoup : 5000 places nouvelles depuis 2008. Et bien, nous continuerons et j’ai fait voté un plan qui permettra de créer 3500 places supplémentaires d’ici 2020 et de rénover nos crèches départementales, nos PMI. Là aussi, il faut innover. Et nous annoncerons d’autres propositions dans le cours de la campagne.

Egalité dans l’accès aux loisirs, avec du sport et de la culture pour tous. Nous amplifierons notre action culturelle dans les collèges : il faut qu’en 2020 chaque classe puisse bénéficier d’un projet artistique, sportif, citoyen. Il faut que les seniors puissent accéder à la formidable offre culturelle de notre département : il y avait déjà la carte Améthyste pour leur permettre de se déplacer, il y aura demain un Pass Culture pour les séniors.

Alors la droite dira, c’est son seul refrain depuis des mois car elle n’a aucun projet, tout cela ce ne sont que des promesses. Mais notre force, c’est la preuve par ce que nous avons fait. Si nous sommes crédibles sur les collèges, c’est parce que nous en avons déjà fait beaucoup. Il fallait voir d’ailleurs les élus de droite qui ne votent pas ces investissements quand ils sont en séance, se pousser du col pour apparaître à mes côtés sur la photo lors des inaugurations.

Nous ne faisons pas des promesses en l’air comme cette droite qui explique qu’elle va tout à la fois multiplier les places en crèches comme par miracle, rendre les cantines gratuites et baisser les impôts alors qu’elle ne cesse de nous dire, année après année, qu’il faut couper dans le budget, faire des économies, et que ces amis au Parlement promettent 150 milliards de réduction des dépenses publiques. Ce n’est pas sérieux et c’est la preuve qu’elle n’a aucun projet pour notre Département.

Alors avec l’ensemble des candidats de la gauche rassemblée, notre projet, c’est l’Egalité. Notre parti, c’est la Seine-Saint-Denis. Comptez sur nous, comptez sur moi pour y mettre toute la conviction, toute l’énergie, toute la passion qu’il faudra pour y parvenir. Nous avons 42 candidates et candidats de talent, des candidats compétents, des candidats à l’image de la SSD.

Alors pour les semaines qui viennent et pour les 22 et 29 mars, mobilisons nous, mobilisez vous pour continuer à faire avancer la Seine-Saint-Denis. Je veux vous voir dès demain, sur le terrain, aux côtés de nos candidats, devant les écoles, sur les marchés, dans les cages d’escaliers, aux côtés de nos militants, de nos sympathisants, pour porter nos valeurs, expliquer notre projet, pour dire aux habitants qu’ils ne doivent pas laisser les autres décider à leur place. Que face aux difficultés de la vie quotidienne, que face à leurs doutes sur la politique, leurs craintes, leurs inquiétudes, que décidément, non la Gauche et la Droite ce n’est pas la même chose. Que la politique, que l’engagement, ça sert à qqch. Qu’ils doivent y croire.

Oui la Gauche a un RDV important avec la SSD. Oui, elle sera au rendez-vous. Oui nous serons au rendez-vous.

Pour réussir, j’ai besoin de chacune et chacun d’entre vous. Il nous reste, il vous reste un peu plus de 50 jours, 53 jours exactement, pour agir, pour convaincre. Je compte sur vous.

Vive La Seine Saint-Denis ! »

Remerciements à JF.Quillet pour les belles photos de ce meeting.