Esclavage

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Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition : assumer notre passé, se tourner vers l’avenir

Publié le mardi 10 mai 2016

Depuis la signature du décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises le 27 avril 1848 jusqu’à l’inauguration du « Mémorial Acte » en Guadeloupe, la France s’honore quand elle fait le choix d’affronter l’une des blessures de son passé, l’esclavage. Cette journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition est d’ailleurs l’occasion de célébrer les 15 ans de l’adoption de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité, portée par Christiane Taubira. Dans la continuité de cette loi, le Ministère de l’Education nationale a souhaité que les programmes scolaires au Collège ainsi que les programmes de recherches en Histoire accordent à la traite négrière et à l’esclavage, la place conséquente qu’ils méritent.

La transmission de l’Histoire de notre pays aux jeunes générations, qu’il s’agisse de ses aspects les plus rayonnants comme les plus sombres, est essentielle : assumer notre passé nous permet de nous tourner vers l’avenir, de réconcilier les mémoires, de ne pas créer de tabou ou d’omerta risquant de diviser la société. La mémoire constitue notre bien commun ; il importe de n’en occulter aucune facette. Sereinement. Le devoir de mémoire repose sur le travail des historiens, sur des cérémonies et des lois mémorielles, mais aussi sur la pédagogie et la culture. C’est pourquoi je salue la décision du chef de l’Etat de s’engager en faveur de la création, d’ici la fin de l’année, d’une fondation dédiée à la mémoire de l’esclavage en métropole.

Lorsque Jacques Chirac a pris la décision en 2006 d’instaurer une « Journée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de l’abolition » le 10 mai, il a ouvert la voie. Mais pour que la France reste la « patrie des droits de l’Homme », il lui faut désormais perpétuer son combat en faveur de l’égalité réelle, car les discriminations et le racisme n’ont pas pour autant disparu.

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